Selon le rapport de l’ADEME, la France jette chaque année 10 millions de tonnes d’aliments consommables dans les poubelles. Soit un gaspillage estimé à une valeur totale de 16 milliards d’euros qui aurait pu servir à nourrir des personnes dans le besoin. 

Des chiffres alarmants qui n’ont pas manqué d’interpeller chaque foyer à une alimentation plus responsable. 

Mais pour une lutte efficace contre le gaspillage alimentaire, l’effort doit être surtout mené au sommet de la chaîne alimentaire, au niveau des grandes marques qui produisent, commercialisent et consomment des quantités importantes d’aliments. Il s’agit entre autres des magasins grande surface, des restaurants, des cantines, etc.

Mais concrètement : 

  • Quelles sont les causes du gaspillage alimentaire dans la grande distribution ? 
  • Quelles sont les mesures prises par la loi pour réglementer le secteur ? 
  • Quels sont les efforts fournis par les enseignes de distributions pour limiter ce gaspillage ?
  • Et comment “Nous anti-aspi” participe à cette lutte ? 

Zoom sur ces questions pour vous amener à tout savoir sur le gaspillage alimentaire dans la grande distribution.

Gaspillage alimentaire : Que disent les statistiques ? 

Pour mieux saisir l’ampleur du problème, voici quelques chiffres clés collectés en France et dans le monde :

À l’échelle mondiale, 1,3 milliard de produits alimentaires sont jetés ou perdus chaque année. 

Concrètement, cela veut dire que ⅓ des aliments produits sur toute la planète sont jetés au lieu d’être consommés.

Parallèlement, c’est aussi d’énorme quantité de ressources naturelles utilisées pour assurer la production, la transformation, la conservation et la commercialisation de tous ces produits qui sont gaspillés. 

Bien que le gaspillage alimentaire soit observé partout dans le monde, les pays de l’Amérique du Nord, de l’Europe, d’Océanie et récemment la Chine sont les plus indexés.

En Europe seule, la quantité de nourriture gaspillée pourrait suffire à nourrir 1 milliard d’individus, soit la totalité des personnes qui souffrent de malnutrition dans le monde entier. 

En France, on estime à 10 millions de tonnes la quantité de nourriture perdue ou gaspillée chaque année, soit l’équivalent de 10 milliards d’euros perdu.

Source : Occitanie 

Mais la perte n’est pas que commerciale. On estime également que depuis la production à la commercialisation, 15,3 millions de tonnes de CO2 ont été inutilement émises dans la nature. Comment a-t-on pu en arriver jusque là ? 

Pour situer les responsabilités, on peut dire que tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont impliqués. 

Selon une répartition fournie par l’ADEME, le gaspillage alimentaire est produit à :

  • 32% lors de la production ; 
  • 21 % au niveau de la transformation industrielle ; 
  • 14% lors de la distribution (magasins grande surface, hard-discounts, commerces de proximité) ; 
  • 14% par les établissements de restauration collective et commerciale ; 
  • 19% pour la consommation domestique. 

Dans le rang des consommateurs, une bonne partie des aliments jetés pourrait être sauvée si nous revoyons nos comportements alimentaires.

Chaque consommateur jette en moyenne 7 kg d’aliments non déballés sans compter les restes de repas, les fruits et légumes non consommés, les boissons, etc.

Gaspillage alimentaire : En quoi est-ce mauvais ? 

Comme on a pu le voir, le gaspillage de nourriture entraîne d’importantes pertes pour les enseignes de distribution, mais aussi pour les acheteurs. 

Mais ce n’est pas tout. Au-delà des enjeux commerciaux, le gaspillage alimentaire représente également un problème social et une menace pour l’environnement.

Quand on se réfère au rapport de la FAO, seulement ¼ du gaspillage alimentaire mondial aurait suffi pour éradiquer les problèmes de famine et de malnutrition dans le monde. 

Soit près de 690 millions de personnes, adultes comme enfants, qui trouveraient suffisamment de nourriture pour quitter leur situation d’insécurité alimentaire. 

Source : FAO

Donc jeter des aliments non consommés ou des restes de repas constitue un véritable problème social. 

Par ailleurs, ce gaspillage alimentaire entraîne aussi d’énormes gaspillages de ressources naturelles. Chaque année, c’est 28% des terres agricoles et 250 km³ d’eau qui sont utilisés pour produire des denrées alimentaires qui se retrouveront ensuite broyées ou jetées en poubelle.

Composting the Kitchen Waste

Source : Ladepeche

En plus du coût d’énergie (gaspillée) que cela implique, la production d’aliments représente aussi un danger pour notre environnement. 

Chaque année, d’énormes étendues de terres sont déforestées, des habitats naturels sont rasés entraînant un déséquilibre de notre écosystème et la destruction de certaines espèces animales.

C’est aussi des pesticides et autres produits chimiques qui sont utilisés dans la chaîne de production polluants ainsi nos sols et nos cours d’eau.

Le rapport de la FAO sur l’émission de GES est alarmant : chaque année, le gaspillage alimentaire dans le monde entraîne 1,5 gigatonne de CO2 déversé dans la nature.

Source : Kikleo

S’il fallait l’assimiler à un pays, le gaspillage de nourriture serait le 3e pays le plus pollueur du monde !

Mais concrètement, comment en sommes-nous arrivés là ? 

Les causes du gaspillage alimentaire en grande distribution

En tant que consommateurs, nous avons tous au moins une fois jeté de la nourriture, peut-être parce que la date limite est trop proche ou dépassée ou peut-être que l’aliment a trop duré dans notre placard. 

Mais qu’en est-il des autres acteurs de la chaîne de production des aliments ? Pourquoi un producteur ou un magasin de distribution jetterait-il des aliments encore consommables dans les poubelles ? 

Les enquêtes ont révélé plusieurs raisons à savoir : 

Le fait d’éviter à tout prix la rupture de stock 

En grande distribution, « la casse » regroupe l’ensemble des produits qui n’ont pas pu être vendus. C’est un fait qui est très souvent remarqué au point où certains le qualifieraient même d’inévitable pour un business rentable. 

En effet, un client qui trouve du pain, mais pas son fromage habituel préférerait tout acheter la prochaine fois auprès du supermarché d’à côté, et ça, il n’en est pas question. 

Les magasins grande surface préfèrent donc avoir des produits invendus plutôt que perdre un client à cause d’un rayon vide. 

Elles vont donc tout remplir à ras bord pour tenter de maintenir la clientèle, mais à un moment donné, il y aura forcément des surplus qui finissent malheureusement dans les poubelles. 

Pour les grands magasins, les invendus représentent environ 1 à 3% du chiffre d’affaires. Bien qu’ils soient conscients de ce manque à gagner et tentent au mieux de le combler, certains aléas viennent compliquer la situation, alourdissant davantage le poids de la casse. 

La saisonnalité des produits 

Dans la grande distribution, les produits saisonniers sont ces produits qui sont associés à une fête tels que les chocolats de la Saint-Valentin, les friandises pour Halloween ou encore les gâteaux de Noël. 

En raison de la forte demande pendant ces périodes, les magasins s’approvisionnent suffisamment en stock pour pouvoir servir tout le monde. Mais généralement, une fois les périodes de fête passées, une bonne partie de leur approvisionnement reste invendue. 

Il en est de même pour certains produits qui ont un emballage ou un packaging particulier et propre à des événements importants? Il peut s’agir par exemple de bières aux couleurs nationales à l’occasion de la Coupe du Monde.  

Source : Magazine-avantages

Une fois l’événement terminé et le calme revenu, les supermarchés ont du mal à écouler ces produits. 

Le pari risqué des nouveaux produits sur le marché

Pour satisfaire la clientèle toujours à la quête de nouveautés, les magasins prennent le pari risqué d’ajouter de nouveaux produits dans leurs rayons. 

Mais en raison de la forte concurrence observée dans le secteur, un nouveau produit lancé sur le marché peut ne pas obtenir le succès escompté laissant ainsi les distributeurs avec une quantité importante de produits invendus sur les bras. 

Le pari est encore plus risqué lorsqu’il s’agit de produits frais qui ont un temps de conservation relativement plus court. 

À titre d’exemple, l’histoire retiendra de grands lancements de produits qui ne sont pas passés comme voulu : 

Source : Semana

  • Les lasagnes à la viande de boeuf de Colgate ; 
  • La boisson invisible Crystal Pepsi ; 
  • Le Coca-Cola Blak fait à base de cola et de café ; 
  • Etc. 

Les aléas climatiques et logistiques 

L’un des produits qui sont fortement demandés pendant les périodes d’été sont les jus de fruit. Mais pendant que vous lancez des centaines de commandes pour couvrir la demande, la nature peut se montrer capricieuse avec de longues journées orageuses et gâcher la fête. La température descend et vous vous retrouvez avec des cartons de jus invendus. 

Le même scénario peut se produire pour les barbecues party. Lorsque votre plan de grillage pour le weekend est perturbé par une pluie, vous pouvez vous retrouver avec des viandes à jeter. 

Mais ce n’est pas toujours le climat qui joue des tours, parfois il peut s’agir de vos propres équipements comme un frigo qui décide de tomber en panne en pleine vente par exemple. 

Parfois, l’erreur peut provenir de votre propre personnel. Des cartons de produits peuvent être oubliés pendant longtemps dans la réserve du magasin ou une erreur lors de la commande qui conduirait à un surstock. 

Source : Kepler

En parlant de situations imprévues pouvant occasionner le gaspillage alimentaire, il n’est pas rare aussi qu’un client repose un produit dans le mauvais rayon. Et lorsqu’il s’agit d’un produit frais abandonné à l’air libre, il peut finir plus vite en poubelle. 

La durée de vie des produits

Le gaspillage alimentaire en grande distribution s’explique aussi par une durée de vie limitée de certaines denrées. 

Le fait est que l’industrie de l’agroalimentaire est régie par certaines lois dont la règle des ⅓ ⅔ qui alourdir davantage le gaspillage de nourriture. 

Selon cette règle, le fabricant doit détenir le produit pendant le premier tiers de sa durée de vie, tandis que le distributeur profite des deux tiers restants. 

Source : Mieux vivre

La conséquence est que lorsque le producteur ne reçoit pas à temps de commandes pour ses marchandises, il lui sera difficile de les vendre. 

Par ailleurs, même si un fabricant arrivait à vite écouler ses produits, ce n’est pas toujours évident que le supermarché acheteur vende à son tour le stock disponible dans les délais impartis. 

Pour des raisons de marketing, la plupart des distributeurs préfèrent avoir des produits ultra-frais. Ils n’hésitent donc pas à retirer des rayons les produits dont la date de péremption est proche. 

Gaspillage alimentaire : Ce que dit la loi

Depuis 2013, la législation française a instauré de nombreuses mesures dissuasives et des interdictions pour décourager le gaspillage alimentaire à divers niveaux de la chaîne de production. 

Il s’agit des lois mises en place pour tenter de réglementer la gestion des déchets alimentaires depuis les producteurs, les distributeurs en passant par les commerces de bouche jusqu’aux simples consommateurs. 

Source : Florent Lasserre

Il existe en tout 4 grandes lois anti-gaspi à savoir : 

  • Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire : Mise en vigueur depuis 2013, cette loi est composée de plus d’une dizaine de mesures pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025.  
  • La loi anti-gaspillage alimentaire (dite « loi Garot ») : Cette loi concerne particulièrement les acteurs de la grande distribution. Elle les encourage à entreprendre des actions anti-gaspi et à sauver les invendus encore consommables. 
  • La loi EGAlim : Cette loi vient étendre les décisions initiées par la loi Garot à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire. L’idée est d’inciter les acteurs du secteur à faire des dons de nourritures aux associations pour une meilleure gestion des surplus d’aliments au lieu de les jeter.
  • La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite « loi AGEC ») : Signée en 2020, cette loi a pour objectif d’aider les foyers à adopter de bonnes habitudes de consommation telles que les achats de nourriture en vrac.  

Nous anti-gaspi : Un magasin discount qui met en rayon les invendus alimentaires à des prix tout cassés

Nous anti-gaspi, nous sommes une enseigne de distribution alimentaire, mais pas comme les autres. 

Nous nous sommes engagés à lutter contre le gaspillage alimentaire. Et pour y arriver notre spécialité est de sauver auprès des producteurs et des industriels, les invendus alimentaires pour vous les proposer ensuite en rayon à des prix très abordables. 

Au lieu de laisser les invendus finir en poubelle, nous avons formé une équipe qui se rapproche des fabricants (grands comme petits), des producteurs agricoles ou de produits de mer pour leur acheter les produits qu’ils ont du mal à vendre. 

Nous nous sommes aussi associés à des fournisseurs pour récupérer : 

  • Des produits aux emballages non conformes comme des cartons déchirés ou des boîtes de conserve cabossées ; 
  • Des fruits et légumes « moches » ou au mauvais calibre, considérés trop petits ou trop grands ; 
  • Des produits laitiers dont la date limite de conservation ne reste plus que quelques jours jugée trop courte pour être présentée dans les rayons des hypermarchés ; 
  • Etc.

Puisqu’il s’agit des produits invendus, nous les prenons à de faibles prix, généralement 30% moins cher que le prix habituel. 

Ils seront ensuite mis en rayon à un prix 20 à 30 % moins cher que ceux proposés dans les autres supermarchés. 

Ces denrées alimentaires encore consommables, mais prédestinées à être gaspillées sont donc sauvées et les producteurs et les industriels empochent une contrepartie qui leur permet de limiter la perte. 

Les consommateurs rachètent dans nos rayons ces produits qui ont la même qualité que ceux présentés dans les supermarchés, mais à un prix 20 à 30% moins cher. Finalement, tout le monde en sort gagnant !

À titre d’exemple, le beurre Président de 250 g est vendu dans les magasins chez NOUS anti-gaspi au prix de 1,75 euro. 

Ce même beurre est vendu sur la boutique en ligne Carrefour à 2,05 euros, soit un rabais de 15%. 

Autre exemple, le shampoing Le Petit Marseillais, parfum « pomme et feuilles d’olivier », est vendu à 6,60 euros/litre chez Nous-Anti-Gaspi. Le même shampoing est affiché respectivement 7,28 euros/litre et 9,20 euros/litre sur les boutiques en ligne de Leclerc et Carrefour.  

Dernier exemple avec une tablette de chocolat Milka au lait des Alpes de 200 g qui est affiché à 1,15 euro chez NOUS anti-gaspi contre 1,63 euro en drive chez Leclerc et 1,70 euro pour Carrefour drive.  

De plus, toujours dans l’optique de vous offrir le meilleur et une  large gamme de produits, NOUS anti-gaspi propose également ses propres produits à sa clientèle comme du miel, du café, du vin, de la terrine et bien d’autres produits. 

Mais où retrouvez les magasins NOUS anti-gaspi ? Nous disposons de plus d’une vingtaine de points de vente. 

Pour retrouver le magasin NOUS anti-gaspi le plus proche de chez vous, vous pouvez consulter cette cartographie et profitez de nos offres. 

Questions fréquemment posées 

Qu’est-ce que le gaspillage alimentaire ? 

Le gaspillage alimentaire désigne le fait de perdre ou de mettre à la poubelle des denrées encore consommables. Il est présent à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire à savoir chez les : 

  • Les producteurs ; 
  • Les industriels ; 
  • Les supermarchés et hypermarchés ; 
  • Les commerces de proximité ; 
  • Les restaurants et cantines ; 
  • Et les ménages.

Quelles sont les causes du gaspillage alimentaire en grande distribution ? 

En grande distribution, les raisons qui poussent les acteurs à gaspiller de la nourriture sont multiples : 

  • Le surstock 
  • La saisonnalité des produits 
  • Le pari risqué des nouveaux produits sur le marché
  • Les aléas climatiques et logistiques 
  • La durée de vie des produits
  • Les problèmes d’étiquetage. 

Quelles sont les lois en France contre le gaspillage alimentaire ? 

La législation française a mis en place quelques lois pour décourager le gaspillage de nourriture et inciter les acteurs à divers niveaux du secteur à adopter des habitudes alimentaires plus responsables. Au nombre de ces lois, nous avons : 

  • Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire ; 
  • La loi anti-gaspillage alimentaire (dite « loi Garot ») ; 
  • La loi EGAlim ; 
  • Et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite « loi AGEC »). 

Comment éviter le gaspillage alimentaire à la maison ? 

Il existe quelques astuces que vous pouvez adopter chez vous à la maison pour participer à la lutte contre le gaspillage alimentaire : 

  • Programmez à l’avance les plats de la semaine avec au menu des recettes anti-gaspi qui valorisent les restes de nourriture et les légumes fanés. 
  • Faites vos courses en fonction de vos besoins pour éviter d’acheter plus qu’il en faut ; 
  • Mettez bien en vue dans votre cuisine les produits périssables ou qui ont une date limite de conservation courte ;  
  • Prolongez la DLC des denrées alimentaires en prenant les bonnes mesures de conditionnement ; 
  • Faites des achats en vrac pour limiter la surconsommation ; 
  • Recourez à des logiciels anti-gaspi tel que Frigo Magic ou Too Good to Go pour adopter de nouvelles habitudes alimentaires ;
  • Achetez aussi vos aliments auprès des magasins discount anti-gaspillage comme NOUS anti-gaspi qui sont d’importants acteurs engagés dans cette lutte contre le gaspillage de nourriture. 

Conclusion 

Le gaspillage alimentaire est un problème social encore présent avec de lourdes conséquences sur la santé humaine et l’environnement. 

Mais il faut reconnaître qu’à divers niveaux, les mentalités ont beaucoup évolué et de nouvelles idées sont mises en place pour lutter contre le gaspillage alimentaire, aussi bien par la législation que par les acteurs du secteur de l’agro alimentation. 

Participer à cette lutte en adoptant les bonnes habitudes alimentaires et en supportant les initiatives anti-gaspillage serait une belle façon d’apporter votre pierre à l’édifice. 

Chez NOUS-anti-gaspi, nous travaillons avec notre réseau de fournisseurs pour vous proposer en rayon des produits gaspillés lors de la production ou invendus à des prix bas de 30% que dans les supermarchés classiques. 

Faites un tour dans le magasin NOUS anti-gaspi le proche et soutenez la lutte contre le gaspillage alimentaire.