Chaque année, ce sont plus de 10 millions de tonnes de produits alimentaires, encore consommables et sans aucun danger pour la santé, qui finissent dans les poubelles. 

En général, ce sont les consommateurs et les producteurs qui sont reconnus comme étant les plus gros gaspilleurs de la chaîne d’approvisionnement. Mais les statistiques ont permis de réaliser qu’un autre acteur est tout autant impliqué : les usines agro-alimentaires. 

En effet, 21% des denrées produites sont perdues au cours de la phase de transformation et n’atteindront jamais les étalages. 

Comment expliquer ce gaspillage ? Et quelles sont les solutions possibles pour réduire ce type de gaspillage ? Ensemble, faisons le point !

Table des matières

Qu’est-ce que le gaspillage alimentaire ? 

Le gaspillage alimentaire fait allusion à toute nourriture produite pour la consommation humaine, mais qui finit par être perdue ou volontairement jetée le long de la chaîne alimentaire. 

Il peut s’agir d’aliments gaspillés directement depuis les plantations agricoles, dans les hangars de stockage, en cours de route, en usines de transformation, lors de la vente en détail ou dans les ménages. 

Pour mieux illustrer tout ceci, une étude a été menée pour retracer le parcours de 100 pommes de terre du champ à l’assiette et voici ce qu’elle a permis de remarquer : 

Depuis les champs, 2 pommes de terre ont été oubliées pendant la récolte, 9 autres ont été écartées lors du processus de tri et 3 ont disparu durant le stockage. 

Source : france3 

Lors des étapes d’emballage et d’acheminement vers les détaillants, 17 pommes de terre ont été abîmées et sont devenues impropres à la consommation. 

Une fois sur le marché, le reste des pommes de terre a été racheté par des consommateurs finaux. Là encore, 9 autres pommes de terre ont été de nouveau écartées par les ménages et les restaurants parce qu’elles présentaient des tâches de pourriture. 

En cuisine, l’équivalent de 20 pommes de terre a fini dans les poubelles lors de l’épluchage et du découpage et 15 ont été laissées dans les plats comme restes de repas. 

Source :  foodinaction 

Finalement, seulement 25 sur les 100 pommes de terre cultivées ont pu réellement être consommées. 

Il s’agit d’un scénario assez fréquent qui illustre un peu comment se produit le gaspillage alimentaire à différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement. En plus des produits agricoles, le gaspillage alimentaire concerne également les produits d’origine animale. 

Si le long de la chaîne alimentaire, près de la moitié des fruits, légumes, racines et tubercules produits est gaspillée, on estime qu’un tiers des poissons et fruits de mer pêchés est également jeté ou gaspillé. 

Comment se produit le gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation ? 

La plupart des pertes alimentaires observées dans les usines de transformation se produit lors de la coupe des parties inutilisées telles que les peaux, la graisse, les croûtes et les pelures. 

Cependant, d’autres facteurs comme la surproduction ou les problèmes techniques peuvent également entraîner une perte conséquente. 

Pour faire le tour du sujet, voici les différents facteurs qui expliquent le gaspillage alimentaire à l’étape de transformation chez les industriels : 

L’étape de transformation en soi entraîne du gaspillage alimentaire 

L’étape de transformation en elle-même conduit souvent à du gaspillage alimentaire, qu’il s’agisse de transformer des produits agricoles ou des produits d’origine animale. 

Nous savons tous qu’après avoir été pressés pour produire du jus, les fruits sont généralement mis de côté. 

De même, lors de l’épluchage, certaines enveloppes sont jetées bien qu’elles soient riches en nutriments. Le concombre non épluché par exemple est reconnu pour faciliter la digestion en raison de sa peau riche en pepsine. 

Source :  simplymorane

De plus, à une proportion raisonnable, soit environ 20% des ingrédients, les épluchures de carottes n’affectent en rien le goût des préparations. Pourquoi alors les éplucher avant de les ajouter dans une soupe ? 

En supprimant simplement l’étape d’épluchage des carottes de son processus de production, l’entreprise PME Soup’Idéale a réussi à réduire de 154 tonnes son gaspillage alimentaire par an, ce qui équivaut à un gain annuel de 33 000 euros. Un bel exemple qui montre à quel point une entreprise peut gaspiller de grandes quantités de nourriture sans même s’en rendre compte. 

Le découpage est aussi un autre procédé à l’étape de la transformation qui peut également entraîner un gaspillage important. C’est le cas notamment des frites qui doivent approximativement avoir les mêmes tailles pour être attirantes.

Les pommes de terre constituent d’ailleurs la denrée la plus gaspillée pendant le processus de transformation agroalimentaire. On les retrouve dans presque tous les plats cuisinés et une bonne partie est jetée au moment du découpage. 

En ce qui concerne les animaux d’élevage, des pertes peuvent survenir lors de la préparation de la carcasse où certaines parties comestibles, comme les abats, sont mises au rebut. 

Source : lamontagne.fr 

La transformation des produits de mer peut également entraîner du gaspillage. Bon nombre de fabricants de sardines se débarrassent de la tête des poissons avant de les mettre en boîte. Nous avons aussi l’exemple de la production de produits laitiers, tels que le fromage qui conduit à d’importantes pertes de lait.  

Les erreurs humaines 

L’erreur humaine constitue également l’une des principales raisons qui expliquent le gaspillage alimentaire dans les usines de transformation. 

Une erreur de dosage, une décision incorrecte, de mauvaises conditions de conservation… ce sont autant d’exemples d’erreurs humaines qui peuvent fausser le processus de transformation et rendre des produits alimentaires impropres à la consommation.

Source : nchasia 

Une étude a d’ailleurs été menée sur le sujet par des chercheurs de l’Université Brunel de Londres et de l’Université de Gand. 

L’étude corrobore qu’effectivement, les erreurs humaines commises par un manque de procédures normalisées ou une formation insuffisante constituent les principales causes du gaspillage alimentaire à l’étape de transformation chez les industriels. 

Les chercheurs ont analysé les processus de production de 47 entreprises agroalimentaires en Belgique (principalement des fabricants de plats cuisinés et de boissons) pour situer où les pertes les plus importantes sont enregistrées.

Les données collectées auprès de ces entreprises ont permis de réaliser que l’erreur humaine représentait 10,9 % de tous les déchets alimentaires des usines de transformation, soit en moyenne, une perte de 1 tonne de nourriture sur 35 tonnes produites. Un gaspillage qui aurait pu être évité si ces entreprises avaient mis en place un meilleur système de transformation.

Le changement de produits lors du processus de transformation des produits alimentaires 

Le Dr Manoj Dora, qui est à la tête de la précédente étude, a confié que : « Outre l’erreur humaine, un autre domaine clé de perte est le changement de produit. Disons que vous faites une sauce tomate et que lorsque vous avez terminé, vous voulez faire une sauce à la moutarde, cela signifie que tout le processus doit être nettoyé. Tout ce processus contribue à une quantité importante de pertes. »

En effet, les usines doivent souvent nettoyer les équipements entre les changements de produit pour éviter la contamination croisée. Ce nettoyage peut entraîner la perte de quantités importantes de nourriture qui restent dans les tuyaux, les réservoirs et les machines. 

Source :  quality assurance mag 

Par ailleurs, on pourrait aussi évoquer le cas des changements de commandes. Lorsqu’une entreprise reçoit une annulation ou un changement de commande, si elle ne réussit pas à revendre le produit à un autre client, ce produit pourrait finir dans les poubelles.

Les normes strictes de qualité 

À priori, les normes de qualité ont été élaborées pour garantir un certain niveau de sécurité et de salubrité pour les consommateurs. 

Bien que certaines denrées peuvent être directement conditionnées dans des emballages, d’autres ont besoin d’être traitées ou transformées avant de passer à la distribution. 

Le lait par exemple doit être pasteurisé, les graines oléagineuses doivent être pressées et certaines pommes de terre ont besoin d’être préparées avant d’être transformées en frites.

Cependant, certaines de ces normes, notamment à caractère esthétique, sont trop strictes et peuvent entraîner un gaspillage alimentaire considérable dans les usines de transformation. 

Le fait est que les distributeurs veulent offrir à la clientèle les produits les plus attrayants. Donc même si une banane difforme possède les mêmes valeurs nutritives qu’une banane “normale”, elle ne sera pas prise en compte dans le processus de fabrication des chips par exemple.

Source : lapresse.ca 

En clair, après le processus de tri effectué en amont par les producteurs agricoles, les industriels écartent à nouveau certains produits en raison de défauts mineurs (taille, couleur, aspect) avant de procéder au conditionnement ou à la transformation.

Ce qui conduit souvent au rejet d’une bonne quantité de produits parfaitement comestibles simplement en raison de leur apparence. 

La surproduction pour tenter d’échapper aux pénalités liées à une rupture de stock 

Les “pénalités de rupture” sont des amendes ou des sanctions financières imposées par les distributeurs aux fournisseurs lorsque les produits livrés ne sont pas disponibles en quantité suffisante pour répondre à la demande des consommateurs. Cette pratique est courante dans l’industrie alimentaire, où les distributeurs fixent souvent des niveaux de stocks élevés. 

Les fabricants sont donc contraints de produire en grande quantité pour éviter de manquer de produits et ainsi éviter les pénalités de rupture. Cela peut les pousser à surproduire, ce qui peut entraîner du gaspillage alimentaire si les produits ne sont pas vendus avant leur date de péremption.

Source :  aradbranding 

De plus, cette surproduction confronte les usines et installations agroalimentaires à d’autres défis, dont la question de gestion de la durée de vie des produits. 

Dans l’industrie agroalimentaire, il existe une règle dite la règle des ⅓ ⅔ instaurée pour réglementer la relation entre les entreprises fabricantes et la grande distribution.

La règle des ⅓ ⅔ stipule que le fabricant doit garder son produit pendant le premier tiers de sa durée de vie et il revient au distributeur d’en profiter pendant les deux tiers restants. 

Donc si un fabricant produit une denrée qui dure dans ses stocks, il lui sera difficile de l’écouler. Plus la denrée prend de l’âge, moins elle devient intéressante auprès des distributeurs. 

Et une fois la date d’expiration atteinte, ces produits invendus finissent souvent dans les bennes et les décharges. Bien qu’il existe aujourd’hui des campagnes de sensibilisation et des mesures pour revaloriser ces invendus, cela n’en reste pas moins du gaspillage. 

Une mauvaise planification de la demande 

Les méthodes traditionnelles de planification sont basées sur des prévisions fixes et s’avèrent ne plus être efficaces, surtout pour planifier les demandes des produits frais. Cela est dû à la nature changeante de ces produits, qui se détériore rapidement. 

Les entreprises de transformation qui fonctionnent avec ces méthodes éprouvent donc beaucoup de difficulté à prévoir correctement les quantités nécessaires à produire pour répondre à la demande. Ce qui entraîne du gaspillage qui, encore une fois, pourrait être évité. 

Source : fr.freepik 

Le fait est que lorsque les entreprises industrielles achètent des produits frais auprès des producteurs, elles doivent faire des choix difficiles. Si les quantités sont mal évaluées et sont trop importantes, il y aura un gaspillage, ce qui réduira les bénéfices. 

D’un autre côté, si elles ne commandent pas suffisamment, il y aura un risque de perte de ventes et de clients. Pour fidéliser la clientèle, ces entreprises sont donc prêtes à s’approvisionner en excès afin de s’assurer de couvrir la demande du marché.  

Les défauts de packaging et d’étiquetages

Lors de l’entreposage des produits finis, certains emballages peuvent être abîmés, ouverts ou simplement cabossés. Ces produits sont malheureusement rejetés par la grande distribution constituant ainsi des invendus pour le fabricant dont une bonne partie finit dans les décharges. 

Source : rd.com 

De plus, après l’étape de transformation, les produits sont conditionnés puis étiquetés pour informer les consommateurs sur les ingrédients utilisés, la date de péremption, les conditions de conservation recommandées et d’autres informations importantes. 

Cependant, les statistiques montrent qu’environ une étiquette sur cinq (⅕) est incorrecte. Ainsi, des étiquettes indiquant par exemple une date de péremption incorrecte peuvent précipiter la liquidation d’une série de produits. 

Ce fait dont l’origine fait partie intégrante de la phase de transformation peut être en partie responsable du gaspillage alimentaire. 

 

Une interruption en amont de la chaîne alimentaire

En amont de la chaîne d’approvisionnement, il n’est pas rare de noter des cas d’interruption qui perturbent le flux de travail et entraînent du gaspillage dans les usines de transformation ou de conditionnement.  

Il s’agit entre autres des cas de pénuries, de grèves ou encore des problèmes techniques ou de logistiques. 

Source : ges repair 

Quand on prend par exemple le cas d’un camion de livraison de matières premières, si les produits transportés sont attendus pour poursuivre le processus de transformation d’autres produits, ce retard de livraison peut interrompre le flux de travail et conduire à des pertes. 

C’est notamment le cas des fruits et légumes qui peuvent se détériorer rapidement pour un excès de chaleur ou d’humidité. 

Les contrôles sanitaires 

Les contrôles sanitaires sont une étape importante pour garantir la sécurité alimentaire et la qualité des produits dans les industries agroalimentaires. Cependant, ces contrôles peuvent parfois aussi contribuer au gaspillage alimentaire.

Source : pôle-emploi 

Après un contrôle sanitaire, tous les produits déclarés potentiellement dangereux pour la santé des consommateurs sont retirés et détruits par précaution. C’est alors des quantités importantes de matières premières qui sont transformées pour au final être jetées à la poubelle. Il en est de même pour les aliments qui ont été en contact avec des surfaces contaminées.

Quelles solutions utilisées pour réduire le gaspillage alimentaire chez les industriels ? 

Il existe de nombreuses solutions qui peuvent être mises en place par les entreprises de transformation agroalimentaire pour réduire leur quantité de gaspillage alimentaire : 

Utiliser des emballages convenables pour une meilleure conservation des produits

En usine de transformation, les emballages jouent un rôle important dans la protection et la conservation des aliments. L’une des solutions pour les fabricants de limiter le gaspillage alimentaire est d’investir dans des emballages convenables qui permettent de conserver les aliments plus longtemps en les protégeant contre l’humidité, l’air, la lumière et les bactéries. 

Heureusement, la technologie des emballages alimentaires est en constante évolution et il existe aujourd’hui de nouvelles solutions efficaces telles que :

Les emballages intelligents 

Source : imsinc.ca 

Ils sont équipés de capteurs qui permettent de suivre la qualité, la fraîcheur, la sécurité et l’authenticité des aliments. Ils peuvent également aider à prolonger la durée de conservation des aliments en régulant l’humidité et la température.

Les emballages durables 

Source : spécialiste-emballage 

De plus en plus de consommateurs sont préoccupés par l’impact environnemental des emballages. Les entreprises développent donc des emballages durables qui sont recyclables, biodégradables, compostables et/ou réutilisables. Les emballages à base de matériaux renouvelables, tels que la cellulose, le plastique d’origine végétale ou les bioplastiques, sont également en développement.

Les emballages imprimés 

Source : NOUS anti gaspi 

Les technologies d’impression numérique ont permis de personnaliser les emballages avec des images, des graphismes et des messages uniques. Les marques peuvent ainsi se différencier de leurs concurrents et les consommateurs peuvent interagir avec les emballages de manière plus intéressante.

Les emballages connectés 

Source : smart-packaging

Les emballages connectés peuvent être équipés de puces RFID ou NFC qui permettent de suivre la chaîne d’approvisionnement et d’interagir avec les consommateurs. Par exemple, en scannant un code QR, les consommateurs peuvent accéder à des informations sur les ingrédients, la traçabilité et les certifications du produit.

Les emballages micro-ondables 

Source : emballage futé 

Les emballages micro-ondables permettent aux consommateurs de cuire des aliments directement dans leur emballage. Cela réduit le temps de préparation, la vaisselle et les déchets. Les emballages micro-ondables sont généralement faits de matériaux spéciaux qui résistent aux températures élevées et aux micro-ondes.

Toutes ces avancées en matière de technologie d’emballage sont utiles pour conserver les aliments plus longtemps et donc dans une certaine mesure limiter le gaspillage alimentaire. 

Améliorer la précision des prévisions

De nombreux fabricants gaspillent inutilement des matières premières en raison de prévisions inexactes. 

Avec des modèles de prévision plus précis, ils peuvent passer moins de temps à deviner et maximiser les ingrédients dont ils disposent. Pour y arriver, voici quelques mesures à prendre en compte :   

Collecter des données précises : Les entreprises industrielles doivent s’assurer de collecter des données précises sur leur production, les ventes et les tendances du marché afin de pouvoir faire des projections plus exactes. Cela peut inclure une meilleure organisation ou l’utilisation de logiciels de gestion pour suivre les stocks et les ventes en temps réel.

Utiliser des modèles prédictifs : Les modèles prédictifs peuvent aider les entreprises à prévoir les demandes à venir en fonction de facteurs tels que les tendances saisonnières, les événements importants et les changements dans les habitudes d’achat des consommateurs. Ces modèles peuvent être basés sur l’analyse de données passées ou sur l’utilisation d’algorithmes intelligents pour identifier les tendances et les modèles.

Source : verteego 

Collaborer avec les autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement : Les entreprises industrielles peuvent aussi travailler en étroite collaboration avec leurs partenaires de la chaîne d’approvisionnement, tels que les fournisseurs, les distributeurs et les détaillants. Cela leur permettra de se partager des informations et des données utiles pour améliorer la précision des prévisions. 

Adopter un logiciel ERP

L’utilisation d’un logiciel ERP est aussi une solution efficace pour limiter le gaspillage alimentaire dans les industries de transformation. 

Grâce à ce type de logiciel, les entreprises peuvent contrôler efficacement leurs processus de production et de gestion de stocks. Elles pourront alors mieux planifier leur production en fonction de la demande réelle du marché, évitant ainsi les surstocks et les gaspillages liés aux invendus. 

Source : vif.fr 

Les entreprises peuvent également garder un œil sur la durée de conservation des produits, de sorte à anticiper des systèmes de liquidation dès que la date de péremption est proche. Cela réduirait considérablement les risques de gaspillage alimentaire tout en proposant des produits sains aux consommateurs. 

Un logiciel ERP peut être aussi utile pour réduire les cas de contamination croisée qui sont d’ailleurs fréquents dans les usines de transformation. 

Avec un programme ERP, il est plus facile aux fabricants de suivre l’emplacement de chaque produit afin de s’assurer que les aliments ne sont pas contaminés avec des produits chimiques ou des allergènes. 

Résoudre les problèmes de performances des machines  

Les machines représentent un élément clé dans la production alimentaire ou dans la fabrication générale. Elles sont essentielles pour accomplir les tâches qui nécessitent une grande précision et une vitesse de traitement rapide. 

Toutefois, les machines ne fonctionnent pas toujours comme elles le devraient. En cas de panne, les entreprises risquent non seulement de perdre du temps et de l’argent, mais aussi de créer du gaspillage alimentaire.

En effet, lorsque les machines ne fonctionnent pas correctement, les produits peuvent être endommagés ou mal traités, entraînant un gâchis de nourriture.

Pour réduire le gaspillage alimentaire causé par ce type de problème, les entreprises doivent prendre des mesures pour améliorer l’entretien de leurs équipements. Cela peut être réalisé grâce à une maintenance préventive régulière, des contrôles périodiques, des réparations rapides en cas de panne, la mise à niveau ou le remplacement des vieilles machines. 

Source : mon local industriel 

De plus, il peut être utile de surveiller la performance des machines, afin de détecter rapidement d’éventuels problèmes qui pourraient survenir en pleine production. Pour cela, les entreprises peuvent utiliser des capteurs pour surveiller en temps réel les machines et relever au fur et mesure des données sur leurs performances. Cela permet d’être plus réactif avant qu’une panne n’entraîne de lourds dégâts.

Sensibiliser les personnels pour une meilleure implication et régler le problème des erreurs humaines 

Les employés jouent un rôle clé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire puisqu’ils sont directement impliqués dans les processus de production et peuvent identifier les sources potentielles de gaspillage.

Il est donc essentiel que les employés mesurent l’ampleur du gaspillage alimentaire au-delà des enjeux financiers et comprennent comment leur rôle dans la production peut contribuer à une diminution de ce gaspillage. 

Pour encourager l’engagement des employés, les entreprises peuvent organiser des ateliers de sensibilisation et des séances de formation. 

Source : https://www.cevennes-ecotourisme.com/IMG/arton148.jpg?1511201450 

Les employés peuvent également être encouragés à partager leurs idées pour réduire les déchets en offrant des récompenses et des incitations pour les idées innovantes.

De plus, lors de la production, des erreurs humaines peuvent conduire par exemple à trop cuire des aliments ou à mal doser des ingrédients. Toutes ces erreurs de manipulation peuvent fausser la qualité du produit final et entraîner du gaspillage alimentaire.

Il est donc important de considérer ce problème lors des ateliers de formation afin de s’assurer que les produits sont fabriqués correctement et conformément aux normes de qualité.

Il est également important de maintenir des niveaux de propreté élevés dans l’environnement de production. Des installations propres sont nécessaires pour réduire les incidents de contamination croisée et éviter ainsi de jeter inutilement des produits.

Rester stratégique avec la taille des portions

Les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans la réduction du gaspillage alimentaire, et l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces de le faire est de limiter la taille des portions.

Le fabricant de produits alimentaires Duncan Hines fournit un excellent exemple de la façon dont une entreprise peut être stratégique avec la taille des portions pour réduire le gaspillage alimentaire. 

Ils ont constaté que la plupart de leurs mélanges à gâteaux étaient beaucoup trop volumineux pour un individu ou une petite famille, ce qui conduisait souvent à un gaspillage important de nourriture. 

Pour résoudre ce problème, ils ont lancé une nouvelle gamme, connue sous le nom de Duncan Hines Perfect Size Cakes, qui permet aux consommateurs de faire des gâteaux plus petits et plus adaptés à leur situation.

Source : walmart 

Cette stratégie est non seulement bénéfique pour l’environnement, car elle réduit le gaspillage alimentaire, mais elle peut également avoir un impact positif sur l’entreprise. En effet, les consommateurs sont plus susceptibles d’acheter des produits qu’ils peuvent consommer entièrement, ce qui peut conduire à une augmentation des ventes et de la rentabilité.

Mais comment les autres entreprises peuvent-elles être stratégiques avec la taille des portions pour réduire le gaspillage alimentaire ? Voici quelques idées intéressantes :

  • Proposer des options de portions plus petites : Les entreprises peuvent offrir des portions plus petites pour les aliments qui ont tendance à être gaspillés, comme les produits de boulangerie, les produits laitiers et les plats préparés. Cela peut aider à réduire le gaspillage alimentaire tout en offrant des options plus adaptées aux besoins des consommateurs.
  • Utiliser des emballages adaptés aux portions : Les entreprises peuvent également utiliser des emballages adaptés aux portions pour les aliments qui ont tendance à être gaspillés, comme les fruits et les légumes. Les emballages en portions individuelles peuvent aider à réduire le gaspillage alimentaire en permettant aux consommateurs de ne pas acheter plus de nourriture qu’ils ne peuvent en manger.
  • Encourager les portions à emporter : Les restaurants peuvent également encourager les clients à emporter les restes de leur repas plutôt que de les laisser sur la table. Cela peut aider à réduire le gaspillage alimentaire tout en offrant une option pratique aux clients qui souhaitent emporter leur nourriture.

Quelques exemples d’initiatives pour réduire le gaspillage alimentaire à l’étape de transformation 

Même si l’objectif Zéro Gaspillage n’est pas encore atteint, il faut reconnaître qu’un réel effort de prise de conscience a été fait à tous les niveaux. On peut particulièrement saluer l’initiative de certains acteurs du secteur industriel tels que : 

Les Épiceries NOUS anti-gaspi : un acteur engagé contre le gaspillage alimentaire 

NOUS anti-gaspi est un réseau d’épiceries qui s’est engagé à lutter contre le gaspillage alimentaire, notamment en amont de la chaîne alimentaire. Pour cela, l’enseigne travaille en étroite collaboration avec des producteurs locaux et sous-régionaux pour redonner une nouvelle chance aux denrées rejetées par les circuits de distribution. Des légumes et fruits « moches », des bouts de jambon écornés, des conserves cabossées ou des produits avec une date limite de consommation trop proche… la liste des produits “sauvés” par l’enseigne est longue.  

Une fois récupérés, ces produits sont ensuite exposés en rayon dans les magasins NOUS anti-gaspi à des prix plus abordables (-30%) que les magasins traditionnels. 

Pour donner le bon exemple, NOUS anti-gaspi redistribue ses propres invendus à des banques alimentaires afin d’aider des personnes en besoin. De plus, la marque collecte 1 centime sur chaque produit vendu puis les redistribue à des associations caritatives ou pour financer des projets à impact positif. 

Source : bluedigo 

NOUS anti-gaspi : Des paniers de fruits et légumes moches sauvés chez des producteurs locaux 

Chaque jour, NOUS anti-gaspi concocte des paniers de fruits et légumes de saison soigneusement sélectionnés. Bien que disgracieux, ce sont des fruits et légumes fraîchement récoltés ici en France et qui conservent toute leur valeur nutritive pour une alimentation saine et énergisante. Ils peuvent être dégustés frais comme ils peuvent être aussi conservés à l’air libre ou au réfrigérateur. 

Panier du Marché |3 kilos pour 5€ 

 Jetez un coup d’oeil à ce panier 

Panier de Fruits |2 kilos pour 4€

Jetez un coup d’oeil à ce panier 

Panier de Saison BIO | 3 kilos pour 5€ 

Jetez un coup d’oeil à ce panier 

L’ADEME a aidé 19 entreprises industrielles à réduire de 15% leur gaspillage alimentaire pour un gain de 1,3 million d’euros

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) a eu l’initiative d’accompagner 19 entreprises agroalimentaires à limiter leurs pertes de matières premières durant le processus de transformation. 

Après un audit et des dispositions anti-gaspillage, les entreprises ont réussi effectivement à réduire leur gaspillage alimentaire en moyenne de 15%, soit une économie de 1,3 million d’euros pour l’ensemble des entreprises participantes. 

Source : bfmtv 

Parmi ces entreprises, nous avons la PME “Soup’idéale” qui a réduit ses pertes de légumes de 154 tonnes par an en améliorant sa méthode d’épluchage. Ce qui a généré un gain de 33 000 euros. 

L’entreprise de fabrication de saumon fumé “Chez Labeyrie” a également réduit de 22% son gaspillage de matières premières en mécanisant le processus de découpe de poisson et en valorisant la pulpe de poissons. Ces dispositions lui ont permis de faire une économie de 291 000 euros par an. 

L’entreprise de fabrication de pains “Chez Jacquet” quant à elle a réduit ses pertes et gaspillages alimentaires de 9% en volume et de 8% en valeur. Pour y arriver, elle a pensé à revaloriser les matières rejetées lors du tranchage et à déballer les produits défectueux, ce qui a généré un gain de 29 000 euros. 

En plus de ces gains, toutes ces mesures de lutte contre le gaspillage ont également permis de réduire l’empreinte carbone des entreprises : les émissions de CO2 ont été réduites de 9% chez Jacquet et de 3% chez Labeyrie.

Questions fréquemment posées 

Quels sont les exemples de gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation ?

Le gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation peut prendre différentes formes, par exemple des fruits et légumes non conformes aux normes esthétiques du marché, des produits alimentaires périmés ou endommagés, des produits non consommés dans les restaurants et les établissements de restauration collective, des pertes de production dues à une mauvaise gestion des stocks et des déchets de transformation.

Quelles sont les solutions pour réduire le gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation ?

Les solutions pour réduire le gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation peuvent inclure l’amélioration de la gestion des stocks, la réduction des pertes lors du transport et de la manutention, l’utilisation de techniques de transformation plus efficaces pour maximiser la production, la mise en place de systèmes de collecte et de redistribution de surplus alimentaires, ainsi que l’incitation à la consommation de produits non conformes aux normes esthétiques.

Comment les gouvernements et les entreprises peuvent-ils contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation ?

Les gouvernements peuvent encourager la réduction du gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation de plusieurs façons. Tout d’abord, ils peuvent mettre en place des politiques et des réglementations pour encourager la récupération des surplus alimentaires. Les entreprises peuvent également jouer un rôle important en adoptant des pratiques commerciales durables, en investissant dans des technologies plus efficaces et en collaborant avec des organisations pour la collecte et la redistribution des surplus alimentaires.

Conclusion

Le gaspillage alimentaire à l’étape de la transformation constitue un grand manque à gagner pour les entreprises industrielles avec aussi de lourdes répercussions sur l’écologie et le social. 

À travers ce guide, nous avons pu présenter les différentes raisons pour lesquelles les usines de transformation agroalimentaire gaspillent autant d’aliments ainsi que les solutions pour réduire ce fléau. 

C’était aussi l’occasion de saluer certaines initiatives anti gaspi qui ont permis à bon nombre entreprises de mieux gérer leur processus de production et de limiter la quantité de nourriture jetée.

Chez NOUS anti-gaspi, notre façon de participer à cette lutte est de revaloriser les produits délaissés par les distributeurs et de les proposer à prix réduit aux consommateurs. Il s’agit de produits parfaitement consommables, mais qui présentent quelques défauts mineurs (emballages, calibres, couleur….). 

Faites un tour dans la boutique NOUS anti-gaspi la plus proche de chez vous ou visitez notre boutique en ligne pour découvrir nos généreux paniers de fruits et légumes sélectionnés avec soin pour vous.

Vous y trouverez également de la viande et de la volaille, des boîtes de conserve cabossées, des produits en vrac ou proches de la date de péremption vendus jusqu’à 30% de réduction.